Lundi 22 septembre 2025 - Un voilier prend tout seul la poudre d'escampette et va se cacher dans une petite crique…
Dimanche, en fin de journée. 3 personnes à bord d'un beau voilier arrivent à Palais et amarrent leur bateau à une des bouées devant le port pour la nuit, leur tirant d'eau – 2,40 m – ne leur permettant pas de rentrer au port.
La mer est calme, il n'y a presque pas de vent. Ils prennent leur annexe pour aller manger au restaurant.
Mais le temps du dîner, le vent passe au nord-est et fraîchit, exposant directement ces mouillages. Dans l'impossibilité de regagner leur bateau avec la mer qui s'est levée, ils vont dormir à l'hôtel. On verra bien demain…
Lundi matin : plus de bateau !
Le clapot incessant de la nuit – toujours bien présent – a scié l'amarre et le voilier est parti en dérive. En regardant vers le sud, un feu de mât dépasse de l'herbe, en haut de la falaise…
Le voilier échoué est rapidement signalé par un bateau rentrant au port, il est encastré en travers d'une toute petite crique, juste avant la plage de Ramonette.
Le CROSS est appelé, qui déclenche les Sauveteurs en Mer, sauf que c'est par la terre qu'ils vont commencer à intervenir, profitant de la marée basse pour sécuriser autant que possible le bateau, passer un câble en tête de mât pour aider à le redresser le moment venu, amarrer l'aussière qui va servir à le remorquer, et en sortir un maximum d'affaires, au cas où l'histoire tournerait mal. Un peu d'escalade, de quoi occuper la matinée !
La pleine mer est à 17h49. À 15h10, tout le monde est à bord du canot, qui appareille pour tout mettre en place tranquillement en vue du déséchouement, avec l'aide bienvenue de Benjamin et de son semi-rigide.
Notre nageur de bord se bat avec les vagues pour aller récupérer l'aussière, la rallonger, et tout est paré quand le voilier commence tout juste à flotter.
Une équipe en haut de la falaise tire sur le câble en tête de mât, le voilier commence à se redresser.
16h34. Il faut tirer maintenant, avant que le voilier soit précipité sur la roche par les vagues.
La remorque est mise en tension. Le bateau commence à tourner. Il est maintenant dans l'axe, face aux vagues.
Encore un peu de patience et petit à petit, à chaque coup de mer, il avance, et finit par flotter. C'est gagné !
17h15, le voilier est accosté cale Bonnelle, dans le port, et inspecté de toutes parts.
Quelques belles rayures, certainement quelques dégâts sons la flottaison, mais pas de voie d'eau.
Le canot devant repartir immédiatement pour une autre intervention, il sera remorqué dans la soirée par nos collègues d'Arzon jusqu'au port du Crouesty.
Bilan : un voilier déséchoué d'un endroit où il n'aurait pas passé une nuit de plus.
Équipage : Charles Roussette, Yves Bertho, Pierre-Yves Brière, Christophe Colombel, Pierre Mouty, Elouan Rousselot, Antoine Samzun.
Assistance semi-rigide : Benjamin Abraham.
Équipe à terre : Sandra Bertho, Jean-Lou Guillaume, Frédéric Le Doux, Azénor Vincent, plus la police municipale qui a su canaliser les nombreux spectateurs.